Quatre organisations œuvrant pour la prévention de la torture au Togo ont appelé leur gouvernement à adopter et à mettre en œuvre les Principes Méndez pour les entretiens efficaces.
L’Actions des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT Togo), la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Togo (CNDH), le Collectif des Associations contre l'Impunité au Togo (CACIT) et la Solidarité Mondiale pour les Personnes Démunies et Détenues (SMPDD) ont également demandé l'approbation des Principes Méndez par la communauté internationale.
Dans une déclaration à l'occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, les organisations togolaises ont indiqué que l'adoption des Principes Méndez permettrait de "réduire le risque de pratiques illégales, abusives et coercitives et d'améliorer la légitimité et la qualité des enquêtes de la justice pénale".
"Les Principes Méndez offrent une alternative pour prévenir le risque que les déclarations soient obtenues par la coercition ou par la brutalité de la torture", indique le communiqué.
"Ils combinent les normes juridiques avec un corpus solide et croissant de recherches scientifiques sur les méthodes d'entretien les plus efficaces pour obtenir des informations précises et fiables de la part d'une personne interrogée."
Le Togo a ratifié la Convention des Nations Unies contre la torture en 1987.
"Les Principes Méndez contribuent à la mise en œuvre des obligations énoncées dans la Convention, en particulier celles qui imposent au Togo de revoir ses méthodes et procédures d'interrogatoire, de former le personnel chargé de l'application des lois et de prendre des mesures pour prévenir la torture", indique le communiqué.
Les quatre organisations ont rappelé que les Principes Méndez " constituent une nouvelle opportunité pour le Togo d'avancer sur la voie de la prévention de la torture et des mauvais traitements, en particulier pendant les premières heures de la garde à vue et les interrogatoires".
"Ensemble, la CNDH, l'ACAT Togo, le CACIT et le SMPDD réaffirment leur engagement commun à faire progresser les droits de l'homme et l'administration efficace de la justice au Togo", conclut le communiqué.