La lutte contre la torture en Afrique et en Europe a été le sujet du septième Séminaire de la société civile de l’Union africaine et de l’Union européenne qui s'est tenu à Banjul, en Gambie, les 28 et 29 octobre 2017. Pendant ces deux jours, les participants de la société civile ont discuté des principaux défis de la lutte contre la torture sur les deux continents, et identifié les bonnes pratiques et les opportunités futures de coopération multilatérale intercontinentale.
Soulignant les risques élevés de torture et de mauvais traitements pendant l'arrestation, la garde à vue et la détention préventive, l'APT a rappelé les résultats sans équivoque de la recherche mondiale "La prévention de la torture : est-ce que ça marche ?" et plaidé pour la mise en œuvre de garanties essentielles pendant ces périodes initiales d'appréhension ainsi que pour la mise en place d'un mécanisme de contrôle permettant de contrôler régulièrement tous les lieux où des personnes sont privées de liberté.
À cet effet, l'APT a signalé des outils clés qui ont été développés pour aider les pays africains et européens à mettre en place de telles garanties, les Lignes directrices de Luanda sur les conditions d'arrestation, de garde à vue et de détention en Afrique et la Feuille de route de l’UE sur le renforcement des droits procéduraux; recommandé aux États de mettre en place un mécanisme national de prévention (MNP) pour surveiller les lieux de détention; et encouragé les échanges régionaux de MNP, à l'instar de la réunion annuelle 2016 des MNP de la région de l'OSCE, ou le premier échange régional pour les MNP nord-africains organisé par l'APT en septembre 2017.
Les autres principaux thèmes de discussion incluaient les différents moyens de réaliser les droits des victimes en offrant réparation et réadaptation; et des méthodes efficaces pour documenter, enquêter et poursuivre la torture.
Une série de recommandations, qui ont été consolidées par les participants le dernier jour du séminaire, seront finalisées et présentées à l'Union européenne et à l'Union africaine et à leurs États membres dans les semaines à venir. La liste complète des recommandations sera bientôt disponible sur le site web du partenariat Afrique-UE.
Vous pouvez lire la déclaration complète présentée par l'APT ici (en anglais)