La Tunisie est le premier pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord à établir son mécanisme national de prévention. Le mercredi 30 mars, l’Assemblée des représentants du peuple en Tunisie a annoncé les noms des 16 membres de l’ « Instance Nationale pour la Prévention de la Torture »

La Tunisie a ratifié le Protocole facultatif à la Convention contre la torture (OPCAT) en juin 2011, dans la foulée de la Révolution du Jasmin. Avec la ratification, la Tunisie a exprimé une volonté forte de progresser vers la démocratie et le respect de la dignité humaine, à commencer par la prévention de la torture - une épidémie dont a longtemps souffert l'ancien régime.

La loi visant à la création de l'Instance nationale pour la prévention de la torture a été promulguée en octobre 2013. Elle précise les différentes catégories professionnelles devant être représentées au sein du MNP et a été le résultat de longues consultations entre les organismes gouvernementaux et la société civile, en empruntant aux meilleures pratiques internationales.

En novembre 2015, la Commission électorale parlementaire avait reçu 143 candidatures pour le nouvel organe de prévention de la torture, parmi lesquelles 48 candidat-es- avaient été retenu-e s pour une élection finale par la plénière du Parlement. Après un vote de deux jours, les 29 et 30 mars 2016, l’Assemblée des représentants du peuple a élu les membres du premier mécanisme national de prévention dans la région. Le MNP compte une représentation paritaire entre femmes et hommes parmi ses membres.

L'APT est engagée auprès des partenaires tunisiens depuis 2012 pour soutenir la mise en œuvre de l'OPCAT et la mise en place du MNP. Nous félicitons le gouvernement tunisien, le Parlement, la société civile et le peuple de montrer la voie dans la région en matière de respect et de protection de la dignité des personnes privées de liberté. L'APT s’engage à continuer à travailler avec les partenaires tunisiens et à soutenir le MNP nouvellement élu.
 

News Thursday, April 7, 2016