Les mécanismes nationaux de prévention (MNP) et la société civile de 30 pays se sont réunis à Milan les 3 et 4 décembre pour partager leurs expériences et discuter de stratégies communes en vue de mieux protéger les migrants en détention au sein de l’OSCE.
Cette rencontre de deux jours organisée conjointement par l’APT et le Bureau des Institutions Démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE (BIDDH) a permis à 26 MNP et 21 représentants de la société civile de partager leurs points de vue, leurs bonnes pratiques et de discuter de stratégies pour prévenir la torture et les mauvais traitements de migrants en détention. Le Rapporteur spécial contre la torture de l’ONU, le Sous- comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) et le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) ont aussi participé aux discussions. Lors de la réunion, plusieurs questions ont été abordées telles que la légalité de la détention des migrants, l’arrêt de la détention d’enfants migrants, les retours forcés et l’accès aux droits, aux procédures ainsi qu’aux soins de santé et aux services sociaux.
« La prévention effective de la torture et des mauvais traitements dans le contexte de la détention administrative de migrants nécessite une approche globale qui inclut la coopération entre tous les acteurs actifs dans le domaine du monitoring », a souligné Omer Fisher, Chef du Département des droits humains au sein du BIDDH. « Se basant sur notre travail antérieur avec les MNP de la région OSCE, les échanges d’expériences, de défis et de bonnes pratiques entre MNP et leurs homologues nationaux renforceront leurs missions respectives et contribuer à mieux prévenir la torture et les mauvais traitements. »
« Les migrants se trouvent souvent en situation de grande vulnérabilité », a déclaré Barbara Bernath, la secrétaire générale de l’APT. « En renforçant leur coopération, les MNP et la société civile peuvent améliorer la protection des migrants. Ils peuvent aussi demander des comptes aux États, notamment en ce qui concerne leur engagement récent de “ne recourir au placement en rétention administrative des migrants qu’en dernier ressort et de chercher des solutions alternatives”, comme le stipule le Pacte mondial pour une migrations sûre, ordonnée et régulière. »