En mai 2018, l'APT a organisé un atelier d'une journée avec le Mécanisme national de prévention (MNP) d'Argentine, également connu sous le nom de Comité national pour la prévention de la torture, ainsi qu'avec des représentants des mécanismes locaux de prévention. L'échange visait à renforcer le fonctionnement du MNP au cours des premiers mois de son fonctionnement, sur la base d'exemples d'autres MNP. Une série d'activités et de débats sur la prévention de la torture a également eu lieu avec des organisations de la société civile locale et des institutions publiques de surveillance.
Tous les MNP sont confrontés à des défis communs lorsqu'ils commencent à être opérationnels. Cependant, l'établissement d'un tout nouvel organe comme MNP, tel que c'est le cas en Argentine, représente une série de défis. Il s'agit ici d'un nouvel organe collégial composé de 13 membres issus d'un large éventail d'institutions : pouvoirs législatif et judiciaire, société civile, institutions académiques et de contrôle, y compris les mécanismes locaux de prévention.
En tant que nouvelle institution, le MNP doit établir ses processus et ses structures, définir sa vision et sa mission et hiérarchiser ses travaux. La première année est absolument cruciale pour construire ses fondations et établir une institution solide et crédible, en gardant à l'esprit que l'institution évoluera au fil du temps.
Sur la base de son expertise d’accompagnement des premiers pas des MNP à travers le monde, l'APT a partagé les expériences de nouveaux MNP collégiaux d'Amérique latine et d'autres pays, notamment la Mauritanie et la Tunisie. Pendant l'atelier d'une journée, les membres et le personnel des mécanismes de prévention locaux (tels que les mécanismes de prévention opérant au niveau provincial) ont également partagé leurs points de vue avec le MNP nouvellement établi, alimentant ainsi les discussions avec des informations de première main.
L'APT a également participé à d'autres activités coordonnées par des organisations locales de la société civile, en particulier le Centre d'études juridiques et sociales (CELS), qui a permis des discussions approfondies, notamment sur la collecte de données et d'informations ; sur le concept même de la prévention de la torture ; et sur les relations entre le MNP et les organisations de la société civile.
Enfin, l'APT a profité de sa présence en Argentine pour tenir une réunion de travail d'une demi-journée avec l'Ombudsman des prisons fédérales (qui intègre également le MNP) et son personnel sur les bonnes pratiques liées à la surveillance des premières heures de la détention.