Des acteurs libanais ont fait un pas de plus vers la mise en œuvre de l’OPCAT, qui a été ratifié par le Liban le 22 décembre 2008. Le 14 mai 2009, le Bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme au Moyen-Orient (HCDH-MO) a organisé à Beyrouth un séminaire intitulé « Adoption du mécanisme national de prévention » sous les auspices du Ministre de la Justice libanais, son excellence, M. Ibrahim Najjar.
L’APT était présente, ainsi que des membres des Ministères de la Justice, de l’Intérieur, de la Défense et d’autres organisations non gouvernementales.
Des options et des recommandations pour la mise en place d’un mécanisme national de prévention ont été proposées et discutées. Le Liban doit établir son MNP dans un délai d'un an après la date de ratification. Actuellement, deux options sont étudiées : la première étant la création d’un « Comité pour la protection des droits des détenus et des personnes privées de liberté » afin d’améliorer le traitement de ces groupes, renforcer leur protection contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, empêcher ce type de pratiques et améliorer les conditions de vie dans tous les lieux de détention. L’actuel avant-projet de la proposition prévoit un comité de cinq membres indépendants, provenant de milieux professionnels différents. La deuxième option consistant à créer une Institution Nationale des Droits Humains ayant un vaste mandat portant sur les droits humains et incluant de manière explicite le mandat du mécanisme national de prévention.
Les participants ont recommandé au Ministre de la Justice de créer un comité de suivi technique pour analyser les questions qui restent ouvertes sur les deux options et finaliser par la suite les bases légales du mécanisme.
Michel Mousa, Head of the Parliamentary Commission on Human Rights, Fateh Azzam, Regional Representative of OHCHR, and Mr. Omar Natour, Secretary General of the Ministry of Justice.